Rappel des enjeux et objectifs De nombreuses recherches ont documenté l'existence d'écarts considérables dans les performances à des épreuves intellectuelles en fonction du statut et de l'appartenance sociale des individus. Par exemple, la relation entre le genre et l'orientation envers les mathématiques est bien connue. Relativement aux femmes, les hommes ont la réputation d'exceller dans ce domaine. Ces disparités soulèvent des questions fondamentales tant au niveau de la compréhension des facteurs qui déterminent les activités cognitives qu'au niveau des moyens qui pourraient être mis en oeuvre pour réduire de telles inégalités. Lié à cette problématique, ce projet de recherche s'intéresse à des facteurs psychologiques et sociaux fondamentaux qui déterminent les conduites individuelles. Il propose une contribution axée essentiellement sur le rôle des processus de comparaison dans la régulation du fonctionnement cognitif et des comportements. Des travaux antérieurs ont en effet montré que les activités cognitives, y compris certains « automatismes », sont modifiées sous l'influence de la comparaison sociale. Dès lors, il s'agit non seulement de mettre en évidence l'effet du contexte de comparaison sur les performances cognitives mais aussi de préciser comment et pourquoi de tels effets se produisent. Nous avons donc proposé : 1. d'examiner l'influence des contextes de comparaison sur la connaissance de soi et d'autrui, à la fois auprès de membres de groupes favorisés et stigmatisés ; 2. de déterminer la mesure dans laquelle les connaissances de soi et d'autrui agissent comme médiateurs des effets des contextes de comparaison sur les performances cognitives ; et 3. d'évaluer la généralité de certaines hypothèses et de certains résultats en conduisant des études interculturelles.